Le calocèdre de la place du Maquis
Numéro d'ordre sur la carte : 11
Agé de 140 ans environ, ce calocère fut planté, vers la fin du 19e siècle, dans le parc de l'ancien hôtel de la Motte. Cette vaste propriété s'étendait de la place Royale (aujourd'hui place de la Beurrerie) jusqu'au chemin de Guémené (actuelle rue de la Ferrière), de part et d'autre du ruisseau de Merderel (actuellement ruisseau de Jouvence). Le dernier propriétaire connu, (prénom?) Dubourg, pharmacien vendit ce domaine qui fut acheté ensuite par le Crédit agricole. La partie sud est devenue la pharmacie des Arcades et la partie nord du parc, une maison d'habitation. La partie centrale correspond à l'agence nozéenne du Crédit Agricole et en dehors de ce calocèdre, il ne reste plus aucun arbre de l'ancien parc.
L'approche de cet arbre est impressionnante tant est grande sa puissance. Ce conifère est loin de l'image standard de l'espèce : pas de tronc unique marqué par des couronnes successives de branches filant vers la cime et donnant un aspect conique à l'arbre. Son tronc, de plus de 8 mètres de circonférence à la base, porte très vite plusieurs branches-maitresses très grosses et emmêlées les unes dans les autres donnant un aspect très compact à la ramure. A l’est, le houpier est dépourvu de feuillage alors qu'à l’ouest, celui-ci est très fourni. Le feuillage, au bout des branches, devient en janvier, totalement jaune chargé de minuscules fleurs et donne une impression de mimosa. La cime a disparu, laissant apparaître des petites branches sèches.
Coincé entre les bâtiments bancaires et l'ancien mur d'enceinte en pierre bleue, ce calocèdre semble bien à l'étroit dans ce carré d'herbe, vestige du parc d'autrefois. Il atteint 25 mètres de haut.
Où le trouver ? Derrière l'agence du Crédit Agricole de Nozay, place du Maquis.
Visible e du domaine public ? Oui, de la place du Maquis.
Fiche botanique
Le calocèdre est également nommé cèdre blanc de Californie, cèdre bâtard, alocèdre ou cèdre à encens. Son nom scientifique est calocédrus ou libocédrus decurrens. Malgré son nom, c'est un conifère plus proche de la famille des thuyas que de celle des cèdres. Dans son milieu naturel, il peut atteindre 70 mètres de haut et vivre plus de mille ans. En Europe, il ne dépasse pas 30 mètres.
Il a un une forme conique irrégulière. Sa feuille persistante est proche de celui du thuya. Ses aiguilles sont très odorantes. Son écorce, brun-rouge crevassée et épaisse, rappelle celle du séquoia géant. Ses fruits forment de petits cônes de 2 cm de long. Il a des vertus médicinales et entre dans la composition d'une variété d'encens.
Origine des calocédres : Ce sont des arbres originaires de l'Ouest de l'Amérique du Nord, (principalement de la Californie), de la Chine et Birmanie. Ils ne furent découverts (par les Européens) qu’en 1848 seulement et introduits en Europe en 1852.
Témoignages
Témoignage de André Guéry, président de la société nantaise des dahlias et des plantes, lors d'une visite de Nozay, en 2016 :
« Il s'agit d'un cèdre blanc de Californie ou calodrus décurrens ou libocédrus décurrens en latin. C'est un arbre qui vient des U.S.A où il aurait été découvert en 1848, appelé également cèdre à encens (bois aromatique). Il peut vivre 500 ans ».