Autre nom :Dans ses fiches des croix de Nozay, Henri Rocher la nomme croix du Brigand
Nature de la croix : La croix initiale a disparu et nous n'avons pas de description d'elle. Son emplacement a été, jusqu'en 1995, marqué par une petite croix de bois, accrochée à un poirier.
Lieu : Proche des lieux-dits « l’Aumônerie » et de « La Ville-Ville », ce petit monument était situé, d'après des témoignages récents, dans un petit bois, en lisière du chemin des Troches
Propriétaire :Le terrain où elle se trouvait appartient en 2017 à Mr Crochard
Descriptif
Type de croix : La croix actuelle (déposée) est une petite croix , souvenir d'une tombe disparue.
Hauteur : 15 cm
Matériaux utilisés : Bois et Christ de métal
Historique
Date de création : Pendant la Première République ?
Cette petite croix était, selon la tradition orale, un élément de la tombe d'un prêtre assassiné pendant la Révolution. Par la suite, ce tombeau devint un lieu de dévotion. Le tombeau fut, là-aussi selon les témoignages oraux, détruit sous les coups d'un bulldozer, vers 1995. A Cette époque, la tombe était encore régulièrement fleurie. La petite croix fut déposée sur une branche d'un poirier proche. Actuellement ( en 2017), elle a été recueilli par madame Lemoine.
Croix des Rogations : non
Témoignages :
Prendre le témoignage de madame Lemoine ( voir collecte faite par Monique).
Témoignage de Jean Guillet, en avril 2017 :
Cette petite croix de bois était accrochée à un poirier, dans un champ, en arrière du lieu-dit « l'Aumonerie », au carrefour de la route de Vay à Nozay et de celle de la Ville-ville.D'après la mémoire orale, elle gardait le souvenir de la tombe d'un prêtre assassiné pendant la Révolution par des Brigands. Je me rappelle bien, que dans les années 1950/1955, il avait là, une vigne qui donnait du vin rouge. Pour s'y rendre, on prenait le chemin de la rossignola. Ce chemin était un beau chemin, bordé de palis. Je me rappelle d'un fontaine sur le parcours et peut-être d'un menhir !
Jusqu'au remembrement ,vers 1995, elle était régulièrement entretenue et fleurie. Mais je n'ai jamais vu la personnes ou les personnes qui l'entretenaient. Je n'ai jamais vu, non-plus, la tombe. C'est un bulldozer qui a culbuté ce lieu. La croix a été recueillie par madame Lemoine. C'est une petite croix de bois du commerce, de 15 cm de haut, avec un Christ de métal »
Témoignage d'Odile Mondin (mars 2017) citant mr Guilledoux, du Mesnil à Vay :
« Cette croix est proche d'un petit bois où on pouvait voir jusque dans les années 1990, une tombe fleurie très régulièrement. C'était une tombe d'un vicaire assassiné. C'est au moment du remembrement des terres agricoles de la commune de Nozay que c'est arrêté le fleurissement de la tombe ».
Témoignage de Françoise Crochard , le 20 mars 2017 :
« Il eut longtemps, dans le bois de la Ville-Ville, proche de chez monsieur Mondin, sur le chemin qui mène à Vay, une croix en bois qui auraité été érigée en hommage à un prêtre réfractaire qui s'y été réfugié.
Témoignage de Jean Provost de Mérel, le 11 octobre 2017 :
« Pendant la Révolution, il y avait à Nozay, deux vicaires. L'un prêta serment à la constitution civile du clergé (prêtre jureur). L'autre ne le fit pas. Il se cacha mais Il continua de dire la messe, soit à la chapelle de La Pinsonnais à Nozay ou dans la chapelle Saint Germain à Vay. Il fut assassiné sur le chemin entre les deux chapelles, au lieu-dit : La Ville-Ville et son corps fut enterré près du lieu du drame. Pendant les dernières années de la présence de cette tombe,vers 1990, une main anonyme venait régulièrement la fleurir. Cela se passait vers midi. Nul n'a vu cette personne »
voir le bulletin paroissial de Nozay de 1936 (3,4,5) (AD44)