L’étude «Le devenir des pierres de construction sur le territoire de la Communauté de communes de la région de Nozay» a été réalisée par la Cellule Economique Régionale de la
Construction des Pays de la Loire (CERC) et la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de Loire-Atlantique (DDTM 44), avec le soutien de la Direction Régionale de l’Environnement,
de l’Aménagement et du Logement des Pays de la Loire (DREAL) et la participation de la Communauté de communes de la région de Nozay(CCRN).
Les travaux se sont déroulés entre juin et novembre 2017 et ont été encadrés par un comité de pilotage composé de 13 organisations, collectivités et entreprises. L'ASPHAN a participé aux
entretiens préparatoires aux côtés d'une dizaine d'autres organisations.
---
Voici l'une des conclusions de l'étude qui va dans le sens d'une démarche patrimoniale, écologique et culturelle de valorisation de la pierre bleue en tant que pierre de maçonnerie :
Le communauté de commune de la région de Nozay – le pays de la pierre bleue – s’est donnée le nom d’un matériau qui marque intimement ses bourgs et ses campagnes.
Si la préservation des emblématiques « palis » est aujourd’hui largement assurée, le sort des pierres de maçonnerie échappe le plus souvent aux regards et ne connaît d’autres issues que celles
dévolues aux anonymes gravats de chantier.
Cette situation ne satisfait qu’imparfaitement les différents acteurs rencontrés qui s’attachent chacun dans leur domaine et avec leurs moyens à trouver pour ces pierres des échappatoires à la
mécanique du déchet de chantier.
La loi de transition énergétique offre peut-être l’occasion d’amplifier le sens et la portée de ces démarches d’inspiration d’abord patrimoniale, culturelle : une fois mise en œuvre par la main
de l’homme, indéfiniment réutilisable, la pierre à maçonner représente un matériau qui conserve toutes ses propriétés.
Dès lors, vouloir faire lien entre des usages hérités et des usages d’aujourd’hui, imaginer ceux de demain, permet de mobiliser des ressources, des compétences et des envies présentes
localement.
Fédérer ces ressources, compétences et envies autour d’un sujet mêlant technique, culture et environnement paraît pouvoir s’inscrire naturellement comme une des manifestations possibles du
projet de territoire en construction